samedi 27 décembre 2008

Mon voisin le tueur

Cela fait plus d'un an maintenant, que me voici installé dans mon "nouvel" appartement sur Lyon. Lors de cet évènement, j'avais organisé une petite crémaillère, histoire de trouver une fausse excuse pour me retrouver avec mes amis. 25 personnes dans un petit 40m², fallait bien se tasser, surtout que mes amis ne sont pas des tendres. Des petits hétéros en plein rut, à taper du pied, faire la danse du Ricard dans le couloir, se faire un aquarium à mon insu dans ma salle de bain, à faire la fête !!! Enfin bon, lorsque nous avons des nouveaux appartements, dans notre groupe d'amis, désormais les crémaillères se font dans le jardin, dans le garage, mais plus trop dans l'appartement en lui même ... lol

Donc, les connaissant, j'avais déjà prévenu les voisins, avec ce petit mot affiché quelques jours auparavant

Chers habitants du XX Route des Petits Lyonnais,

Je suis votre nouveau voisin depuis début septembre 2007 et je vais fêter mon nouveau chez-moi avec quelques amis, ce samedi 10 novembre 2007.

Pour me faire pardonner à l'avance du bruit que risque de faire ma petite fête, je vous invite à passer prendre un verre de l'amitié au cours de cette soirée.

En espérant faire votre connaissance bientôt,

S.

2ème étage, porte de gauche.

PS : nous tenterons d’être raisonnable, mais si problème de bruit n’hésitez pas à venir nous prévenir ;-)


(j'avais bien pris soin de retirer de l'affichage cette petite note avant le jour dit de la crémaillère, afin que mes amis ne puissent pas le lire, et n'abusent pas de la gentillesse de mes voisins). Mes amis sont respectueux, mais lorsqu'on fait la fête, nous avons dû mal à garder nos limites. Nous sommes encore des jeunes cons. Quoi que, depuis que les célibataires ne le sont plus, j'ai remarqué un certain apaisement dans le groupe. Vers minuit/une heure du matin, nous avons tout de même déserté les lieux, pour nous retrouver dans un endroit beaucoup plus approprié pour faire la fête sans gêner personne. Une boite de nuit à la mode, dont je serai incapable de retrouver le chemin.


Bref, un de mes voisins est passé boire un verre et m'a sympathiquement apporté une bouteille de vin. Nous avons discuté, fait connaissance. Désormais, nous nous croisons dans le couloir, nous nous disons bonjour, et ceci s'arrête là. Il est timide, et moi aussi.

Au cours de la soirée, j'ai trouvé sur mon paillasson, un service de verres Joker ainsi qu'un gentil mot me souhaitant la bienvenue dans l'immeuble. Je suis allé frapper à la porte de mon voisin de palier qui en était l'auteur, mais personne ne répondit.

Les jours suivants, j'ai tenté de frapper à plusieurs reprises, à différents moment de la journée, sans jamais voir le bout de son nez. Par dépit, j'ai procédé comme lui, en mettant dans sa boite aux lettres, un mot de remerciement. Quelques jours plus tard, je l'ai croisé, dans la rue, un sac à la main, zigzagant. Je l'ai reconnu, il puait l'alcool, à 21h du soir.

Un autre jour, je l'ai croisé sur le palier, il tentait de mettre une clé dans la serrure de sa porte. Tant bien que mal, et malgré les troubles que peuvent causer l'alcool, il réussit ouvrir cette porte. Son chez soi, pour s'y retrouver bien seul, bien déprimé et bien alcoolisé. Cette fois, il n'avait pas oublié son trousseau sur la serrure, à l'oeil de tous.

Un matin, en partant au travail, nous nous croisâmes une fois de plus sur le palier. Cette fois, il était a jeun, et nous pouvions avoir une discussion un peu plus sérieuse que les précédentes rencontres. Il me demanda mon lieu de travail ainsi que ma profession. En retour, je retourna les questions, auxquelles, j'eu la réponse suivante "je te le dirai quand tu seras plus grand".

Cet homme de 50 ans environ, me tenant par l'épaule et me caressant bizarrement à chaque occasion, me semble bien mystérieux ... Il n'a pas le physique d'un escort boy, ni même celui d'un commercial, ... où peut être chez Pernaud Ricard. Bien mystérieux, mais bien seul. Je n'ai pas voulu retenter mon invitation à venir boire un verre, car cet homme mystérieux et alcoolique n'est pas si timide que ça ...

Pourquoi ce billet? car ces jours, je me disais, que je connaissais aucun de mes voisins, que j'en croise un, par hasard, une fois par mois. Je serai incapable de les reconnaître dans la rue. Par contre, cette petite dame (qui doit être dans la classification "naine"), je la croise souvent dans ma rue. Désormais, à chaque fois que nos yeux se croisent, un petit sourire apparaît sur nos visages réciproques. Je pense que bientôt, nous nous saluerons par un signe de la tête, puis peut être par un "bonjour". C'est bête, nous nous connaissons pas, nous ne ferons pas connaissance, mais nous avons plaisir à nous croiser dans la rue, ce sourire nous apporte un tout petit peu de joie. Et ce sourire, me rappelle ma campagne, où tout le monde se connaît, où à chaque fois que l'on se croise, on dira un "Bonjour !! Comment vas tu aujoud'hui?".

jeudi 25 décembre 2008

Joyeux Noël disait la dinde dans le four

Je n'ai pas eu de dindes à fourrer ces dernières semaines, comme Nicolas me l'a gentillement souhaité. Qui plus est, nous ne mangeons pratiquement jamais de dindes pour les fêtes de Noël. C'est une des traditions de Noël que nous ne respectons pas (ainsi que la messe de minuit).
Me voici devant mon ordinateur, j'ai envie d'écrire, de raconter ma journée de Noël, mais je ne sais ni par quoi commencer ni quoi raconter. Je pars donc espionner le bloc de R. et découvre son billet de Noël. J'étais sur qu'il avait déjà écris quelques choses, car ce très cher R est toujours sérieux, toujours un billet par jour. Il s'y tient pour notre plus grand plaisir.
J'ai été content de passer cette journée avec mes deux petits neveux, qui ont terriblement changé depuis ma dernière visite. J'ai également revu mes deux grands parents, qui malheureusement, eux aussi ont terriblement changé. Ils sont très faibles et fatigués et n'ont pu faire le repas entier. Nous avons profité et apprécié ce moment avec eux. De ce fait, nous avions décalé "la partie cadeaux" sur la fin d'après midi, pour ne pas trop les fatiguer, aux grands désespoirs des enfants. Encore une fois, j'ai trouvé qu'ils étaient trop gâté. J'espère que ceci ne leur donnera pas du tord pour plus tard. Je souhaiterai qu'ils apprennent ce qu'est la vie, que le bonheur n'est pas que matériel. Je passe peut être pour quelqu'un de vieux jeu et radotant, mais ceci me fait peur pour eux. J'ai peur qu'ils n'aient plus de rêves, qu'ils n'aient plus de plaisir à recevoir ces cadeaux, qu'ils croient qu'on peut tout avoir simplement dans la vie. Peut être que j'en demande trop, peut être qu'ils sont encore jeune pour comprendre, peut être que c'est la vie de cette nouvelle société.
Je critique, mais j'étais content de les voir déballer ces cadeaux, de les voir avec de grands sourire et pleins d'émerveillement. J'ai passé une très bonne journée avec ma famille réunie pour fêter Noël, avec un grand sourire aux lèvres et la joie de se retrouver tous ensemble.
Noël est terminé, place au réveillon de la nouvelle année.

Quelques larmes

Il fait grand noir sur cette petite route de campagne. Je rentre dans la cour et découvre devant moi toutes ces illuminations : ces guirlandes accrochées sur les bâtiments, le petit cerf et son traîneau prêt pour déposer tous les cadeaux de Noël, des arcs brillants plantés dans la pelouse, ... J'ouvre la porte de ma maison (enfin celle de mes parents), je dépose mes quelques bagages et m'approche de ma maman, vêtue se son tablier, en pleine préparation culinaire. Je l'embrasse et lui tends mon bouquet de roses. Quelle ne fut pas sa surprise !!! Ne pas m'avoir vu pendant plusieurs semaines et cet effet de surprise que je lui offre ces quelques fleurs l'ont quelque peu émue ; quelques larmes ont coulés de ses yeux. Un simple petit cadeau pour lui/me faire plaisir, un simple petit cadeau pour lui dire que je pense à elle.

mardi 23 décembre 2008

A quoi se résume la vie d'un gay?

Quel objectif peut il avoir? Fonder une famille, voir ses enfants grandir, avoir la joie de vivre une vraie histoire d'amour ; tout ceci semble réserver aux hétéros. Je n'aime pas faire ce genre de classement, mais je me rends compte que telle est souvent la réalité. Dans mon entourage je connais peu de couples homosexuels stables et fidèles. Peut être est ce dû au fait d'habiter une grande ville ...

En ce moment je suis dans une période de plans. Vous savez, ce sont vulgairement "les plans q" ou "cul", comme vous vous voulez. Je n'arrive plus à m'engager, ni à projeter mon avenir, ni à rêver. Je vis au jour le jour, au moment présent, au feeling de l'instant. J'ai mon PQR "plan q régulier", qui est encore différent de l'amant. L'amant, c'est celui qu'on rencontre régulièrement, celui pour lequel nous éprouvons des sentiments. Nous ne le connaissons pas seulement que d'un point de vue sexuel. Nous aimons passer du bon temps avec lui. Kévin était un amant. Q était un ami puis un amant puis un petit copain.

Ces derniers jours, A était un PQR. Il me demande sur msn si dans deux semaines à son retour de vacances, nous pourrions entamer quelque chose de sérieux?? Du genre, aujourd'hui pendant deux semaines, on baise qui on veut, puis dans deux semaines le contrat débute. Je l'ai vu à trois reprises. La première fois, c'était purement et simplement pour un plan. Nous savions pas comment nous comporter, car lui comme moi, n'avons pas tant l'habitude de faire ces fameux plans. Je sonne à sa porte. Il l'ouvre (jusque là, tout est normal). Ensuite j'ai la fameuse question à l'esprit : bise ou poignée de mains? Personnellement, la bise ne me gène plus, depuis que J m'a initié sur la place Bellecour (enfin, quelques situations peuvent encore me mettre mal à l'aise).

Nous nous sommes installés sur son canapé. Il a ouvert une bouteille de vin blanc, car Monsieur est un grand amateur de vin. Nous le dégustons et faisons timidement connaissance. Il me fait découvrir la clée à vin (instrument de mesure scientifique qui permet d'optimiser la sélection et de déterminer le temps de garde de vos vins). Ce soir là, le RDV s'est très vite fixé. Pas de paroles en l'air ni de blabla, juste une photo, une adresse, une heure, un numéro de téléphone. Ainsi, nous avons pas mal de choses à nous raconter comme nous nous connaissons pas. Il est encore étudiant. Il me dit qu'il doit rejoindre une amie à la sortie de métro pour lui apporter ses cours. Il souhaite me laisser seul dans l'appartement, mais je préfère l'accompagner si il n'y voit pas d'inconvénient. Au retour, je monte dans l'ascenseur, appuie sur le bouton 6. Me place contre l'une des parois de cette cage de 2m², quand soudain il s'approche de moi, pose sa main sur le haut de ma hanche, puis approche ses lèvres tout doucement et qui viendront rencontrer les miennes. Le premier contact est établit! Le décor est planté.

En moins de quelques secondes, je me retrouve sans pantalon ni sous vêtement dans cette cage qui monte toujours. Il s'empresse de prendre dans sa main cet organe qui se dresse de mon corps. Il le prend dans sa main et le dirige vers sa bouche. Celle ci l'englobe au trois quarts, puis il fait exercer un va et vient qui semble nous procurer réciproquement un moment de plaisir intense. Il se relève, me plaque violament contre le miroir, déboutonne son jean's, et en sort son gros engin en pleine érection. D'une main il m'attrape mes bras qu'il placarde contre la parois, puis me caresse mon fessier avec l'autre. Tout ça m'excite, mais je récris ces dernières lignes purement imaginaires. Après le premier contact sensuel, les portes s'ouvrent, et nous franchissons le grand couloir pour atteindre son appartement. Après ce premier contact, ce début de connaissance depuis une heure que nous sommes ensemble, nous revenons sur le canapé, nous nous entrelaçons, nous nous embrassons plus vigoureusement, plus tendrement, plus longuement, quand il me propose d'aller dormir, enfin d'aller se coucher, car il est tard ... je suis de son avis. La nuit est courte, il est 5h, je dois me lever pour travailler, je lui fais un dernier baiser.

Nous nous revoyons, mardi en soirée, puis la nuit. Il m'a préparé un succulent repas. Cette fois ci encore, il se soumettra. Il me confie que peu de personne le font jouir lorsqu'on le pénètre. Que je suis un des rare ... Il me confie que seul son dernier petit copain le faisait bander en posant simplement une main sur la jambe de son jean's, mais que maintenant je suis le deuxième.

Nous nous revoyons dimanche en soirée, puis la nuit. Cette fois, je me soumettrai. Il m'initie à de nouvelles positions qui, moi, petit novice, ne connaissais pas. Tel un kiropracteur, il jouera de ses bras, de ses mains, en appuyant sur mon corps, mon torse, de sorte, qu'en pleine acte sexuel, il m'étire le corps et me procure un plaisir intense. J'en demande encore, mais le plaisir est si fort, que je ne pourrai me retenir pendant longtemps. Il me confie qu'il ne peut éjaculer dans un préservatif. Une prochaine étape à franchir!!

A quoi se résume la vie d'un gay? baiser?? Serait ce prendre un raccourcis de dire de telles bêtises? D'une, je ne souhaite pas généraliser, mais en regardant les personnes de mon netourage et moi même, je ne me trompe pas de beaucoup ... lol

L'autre jour, en flânant sur Rezog, je trouve un lien. Je clique. On me propose de répondre à une enquête sur la sexualité homosexuelle. Ayant quelques minutes devant moi et intrigué par ce questionnaire, et surtout imaginant, que ceci pourrait m'apporter quelques réflexions, je décide d'y participer. L'une des questions étaient : "Depuis les 12 derniers mois, combien de partenaires sexuels différents avez vous eu?" Bien embêté, je me sens incapable d'y répondre. Serait ce une moyenne de 1 par semaine? Je ne pense pas. Mais peut être que si. Par an, nous allons dire peut être 30 ou peut être plus ... C'est grave docteur?

lundi 22 décembre 2008

Etre gai et/ou gay : à nous de choisir !!

Voici un article que j'avais écris il y a plus d'un an, pour un journal de quartier que je lisais. Je n'ai jamais osé le donner. Ma vision a quelque peu changé sur certaines choses, mais le voici pour vous, tel que je l'avais écris.
Oh !! Mot « sexualité » !! Que caches tu derrière toi ? Encore un sujet tabou ? !!

Si celui-ci reste dans les bornes des limites de la norme, rien d’anormal à parler de sexualité. Mais dés lors qu’on entreprend de discuter de l’homosexualité, nous avons ceux, qui se sentent gênés, ceux qui souhaitent en parler (dont certains ignorent ce qu’ils racontent) et ceux qui en parlent un peu trop. Sans oublier que dans tout ce beau monde, se mélangent également les pour, les contres, les indécis … bref les avis disent « verge ».

Avant toute chose, je souhaiterais que certains clichés disparaissent. Enlevez ces stéréotypes de vos têtes : ce n’est pas parce que nous somme gays, que nous nous travestissons, ou alors que nous aimons faire la folle dans les magasins de lingerie féminine. Du tout !! On peut très bien être baraqué, aimé le rugby, être intelligent, bien viril ou tout simplement masculin (ce que nous appelons entre nous « look hétéro ») et être gay !

Nous les gays (enfin certains) savons que nous ne pourrons jamais être un couple « normal ». rien que par le fait de ne pas se tenir la main dans la main, de se baiser la joue tendrement, bref de ne pas flirter sur les bancs publics. Et oui, tout cela nous est INTERDIT !! Nous respectons ceci. Enfin pour ma part. Car après comme dans toute « meute », nous avons les adeptes de la gay attitude et les autres.

Tous les jours vous en croisez dans le métro, à la fac, dans les rues piétonnes, dans les couloirs de votre entreprise, au restaurant sans oublier peut être vos enfants, vos petits enfants, … Mais ceux là n’ont pas décidé de se dévoiler, ils souhaitent restés discrets. C’est INTERDIT d’être gay, c’est pourquoi on (se) le cache. Tout n’est pas blanc ou noir ! Ca le devient un jour, mais au départ, on se cherche et surtout on se le refuse. C’est normal car ceci est anormal ! Il faut accorder notre conscient et notre inconscient avec la réalité et se mélangent également notre envie de ne pas sortir du conformisme. Après nous rajoutons le jugement de notre famille, de nos amis, de nos voisins, …. un zeste d’homophobie de la part de la société qui se veut moderne. On remue le tout en n’oubliant pas les skineds & Cnie, pour obtenir, un déprimé de la vie, un gay à l’état sauvage. De nombreuses tristesses apparaissent, de nombreux suicides en découlent… De plus en plus de jeunes vivent mal cette homosexualité. Nul ne connaît son avenir ! Je ne parle pas de celui qu’on souhaite se tracer par peur de n’être pas dans le moule.

On se pose toujours cette question « Suis-je vraiment homo ? » ou alors une autre du style « Que vont dire mes amis, ma famille ? », et par la suite pleins d’autres s’enchaînent, alors qu’une certaine haine contre nous se déchaîne. « Pourquoi je n’aime pas les filles ? Pourquoi je ne suis pas comme Monsieur TOULEMONDE ? Pourquoi ? Pourquoi ? » Je ne comprends pas, je n’ai pourtant pas joué à la poupée barby. Mes parents m’ont bien acheté des petites voitures pour Noël, de couleur bleu, rouge, noires, … (pas de rose à l’horizon).
Qui sait ? (et qui saura un jour ??!!) il y a peut être du Oedipe dans l’air ? Mais bon, à quoi bon trouver une raison ? A quoi bon trouver une erreur ? A quoi bon trouver un problème ? Pourquoi toujours chercher une réponse là où le mystère surgit? Une brebis égarée, c’est toujours mauvais signe et surtout ça fait peur !

Pour bien vivre dans la gaîté, il faut arriver à assumer son homosexualité (car bien qu’on ne naît pas homosexuel, il est difficile de s’avouer qu’on est homosexuel !) To be or not to be, telle est la question.

« Pour vivre heureux, vivons cachés » nous disait Jean-Pierre Claris de Florian, mais l’essoufflement se fait sentir. J’aimerai bien me mettre au grand jour avec mon copain, sans pour autant choquer la morale. Je ne parle pas de l’embrasser ni de lui tenir la main, mais juste le fait de vivre avec lui sans forcément mentir à la caissière du super marché, au banquier, ou au boulanger sans qu’on lise dans tous les regards « regarde c’est des pédés ! ». J’ai envi de leur dire, oui nous vivons ensemble, oui nous sommes deux hommes, oui nous sommes heureux tous les deux !! Et alors ?!! N’avons-nous pas le droit de connaître le véritable amour ?


Restez sans inquiétude, nous ne nous reproduisons pas (encore…) et cette maladie n’est pas contagieuse !! Sommes nous prêts pour notre coming out ou la société n’est elle pas prête ?

dimanche 21 décembre 2008

Toi qui descendra du ciel

Les chocolats sont arrivés. Les gens grouillent dans les rues, des sacs pleins les mains. La crise n'est pas là ces jours. Les petites fourmis sont toutes dehors à arpenter les rues du centre de Lyon. Ca crie, ça jubile, ça piétine, ça court dans tous les sens! Des visages, des figures, rayonnent. C'est la magie de Noël!! Les gônes rêvent de leurS futurS cadeauX !! C'est la magie de Noël! et bien non.

C'est Noël dans quelques jours, mais je ne ressens pas cette magie, je ne ressens plus cette joie que j'avais des précédents Noëls. Je me souviens quand j'étais enfant, c'était une vraie magie. D'une part pour les vacances, pour les cadeaux, pour le fait de pourvoir se faire un vrai repas familial qui était le plus important de l'année. Il faisait froid, il avait neigé, et il y avait les rêves !!

Mais maintenant c'est différent. Ma mère me téléphone pour me demander "ma liste de cadeaux"!!! Je demande autour de moi, ce qu'ils souhaiteraient que le Père Noël leur apporte. Les éternels questions : Quel cadeau vais je pouvoir lui prendre? Quel cadeau lui ferait plaisir? Quel cadeau puis je me permettre financièrement de lui offrir?

J'aime pas cette partie de Noël, je trouve que cet aspect enlève le côté magique qui lui est propre. Où est le temps où nous rêvions du Père Noël ?? C'est une bien belle histoire je trouve que nous comptons aux enfants. Tous les 24 décembre, je mettais une orange et un petit verre de digestif histoire que le Père Noël se rassasie durant cette longue nuit du 24 décembre. Le matin, c'était toujours la surprise de découvrir son paquet cadeau sous le sapin. La surprise était toujours au RDV.

Mais maintenant c'est différent. Ma joie est de découvrir l'émerveillement de Benoit et Théo lorsqu'ils ouvriront leurs cadeaux. De voir leurs réactions, de voir leurs yeux pétiller. Mais mes deux petits neveux ont tellement de cadeaux, que la magie perd de son charme.

J'aime pas cette partie de Noël, celle qui consiste à "offrir"/"recevoir" un cadeau parce que c'est Noël. Personnellement, je préférerai offrir un cadeau lorsque que je verrai un jour J le cadeau que je pense qu'il lui fera plaisir. Et c'est au moment où l'on s'y attend le moins que ceci fait le plus plaisir. Un cadeau sans raison, juste la raison de se faire plaisir et de lui faire plaisir. Je trouve que ceci est le plus beaux des cadeaux.

Noël m'évoque la famille. Mon Noël n'existerait pas sans ce repas familial, c'est pourquoi aujourd'hui j'ai une pensé pour ceux qui, malheureusement, se retrouveront seul pour Noël. Noël est aussi pour moi, un moment pour rappeler à ma famille, à mes amis que je les aime!
Joyeux Noël à vous tous!!

mercredi 10 décembre 2008

Nicolas!! Plus que quelques temps ...

C'était la Saint Nicolas. Ce n'est pas encore pour moi, je n'ai pas l'âge pour cette fête de vieux garçon. Cependant, j'en prends le chemin. Cela fait un mois que Q et moi nous nous rencontrons régulièrement, nous passons de bons moments ensemble qui se terminent souvent dans mon lit (c'est à dire, qu'il n'habite pas Lyon, c'est donc plus pratique pour lui qu'il couche sur place). Au fur et à mesure, ce n'est plus devenu un amant, mais plus un petit copain. Cela fait donc officiellement deux semaines que nous formons "un tout jeune couple". Pour lui, ça fait un mois. Chacun ses comptes. Mais personnellement, je n'en peux déjà plus, je n'ai pas de sentiments plus profond. Il ne me manque pas plus que ça lorsque je ne le vois pas. Bref, je n'ai plus envie de continuer, mais je ne sais vraiment pas comment le lui dire car ceci se produit pour la deuxième fois ...

Je m'aperçois que j'adore cette liberté de faire :
CE QUE JE VEUX
QUAND JE VEUX
AVEC QUI JE VEUX
OU JE VEUX

Deux semaines avec un pseudo petit copain et je me sens prisonnier de devoir rendre des comptes, de le voir, de recevoir 5 sms par jour, des appels, etc ... J'ai terriblement changé. J'aspire à une liberté. Je commence à devenir l'homosexuel de base Lyonnais, auquel je me suis tant confronté il y a un ou deux ans. Je ne les comprenais vraiment pas. Je me disais qu'ils pourraient "évoluer", qu'ils changeraient avec le temps, mais je ne les comprenais pas. Désormais, je les comprends très bien et je le vis même. Je me remémore des passages, des situations, des discussions que j'ai pu avoir avec mes ex petits copains, qui ne souhaitaient pas s'engager d'avantages dans une relation sérieuse, bien que les premiers jours étaient délicieux.

Comment ai je pu en arriver là? Je ne veux pas vivre seul, mais je ne veux pas/plus d'un petit copain (pour le moment j'espère). Tout d'abord, je pense que je n'ai pas trouvé CELUI qui fera battre mon coeur, celui pour lequel je braverai vents et montagnes. Celui pour lequel j'irai décrocher la lune.

Ceci me fait peur, en me disant que ça sent le vieux garçon à plein nez. J'ai déjà pris des manies. Au mois de janvier et février, j'ai un ami de saône et loire, qui va venir dormir régulièrement chez moi, car il va travailler temporairement sur Lyon. Cet ami est un peu bordélique, c'est un artiste. C'est le genre à manger un peu partout et à tout laisser traîner ... Je sais qu'il fait beaucoup d'efforts quand je l'héberge, mais bon ... je suis content qu'il vienne, d'une part pour lui, nous pourrons en profiter pour nous voir d"avantages et d'autre part pour qu'il bouscule mes petites manies de grand père... Certes, ma vie sexuelle va s'appauvrir durant ces deux mois, à moins que je le laisse seul chez moi et que je découche chez qui veut bien de moi pour une nuit. Emmènerais je cet hétéro au double side? Le sauna, je ne sais pas, mais les bars gays, il n'y échappera pas!!!

du courage, beaucoup de courage il m'a fallut !
Il est 6h du matin, je me lève pour appeler mon travail (suite à un oubli de ma part). Q et moi sommes donc réveillés. Je vais téléphoner dans la pièce à coté pour ne pas trop le déranger. Je reviens, et comme à son habitude, il vient se blottir contre moi, me serrer dans ses bras et me faire des bisous. Je ne réagis pas trop. J'attends qu'il se remette en position couchette. Je suis allongé sur le dos, à côté de Q. Je réfléchie. Je repense à tout ce que je souhaite lui dire. Je me demande quand pourrais je lui dire. Ce n'est jamais le moment. Soit il me prend dans ses bras, soit il me fait des bisous, soit nous voyons ses amis, soit je n'ai pas le courage, ... Cette fois c'est décidé, je dois vraiment me lâcher. Je prends mon courage à deux mains, je répète une dernière fois la phrase que je souhaite lui dire. Je pense à ce qu'il pourrait me répondre. Je patiente encore. Je réfléchie. Je patiente éternellement et cette fois je lance "Je ne suis pas fait pour vivre en couple!!" Voici la seule excuse que je lui ai sortie. J'allume la lumière au cas où il désirerait une explication. Mais il reste sans voix. J'essaie de lui expliquer brièvement. Il est triste. Je n'aime pas le voir comme ça. Je lui demande si je peux lui faire un câlin. Nous nous serrons fort dans les bras, puis nous reprendrons chacun le pseudo sommeil.

Libre je suis! Méchant je suis! Mais content d'avoir mis les choses au clair!

vendredi 5 décembre 2008

C'est fait!

J'en tremble encore. Je me demande si j'ai fais le bon choix. Je me demande ce qu'elle va en penser, ce que ses amies en penseront? Vont elles dire que j'ai bien ou mal agit? Vont elles dire que je souhaitais lui faire du mal? En tout cas, ce n'est vraiement pas mon but. Au contraire, je souhaite que tout se passe bien et surtout que personne n'ait besoin de mentir pour moi, car ceci ne peut plus durer!!

J'en tremble encore. Je viens de cliquer sur le bouton "envoyer" de mon email.



Bonjour Anne Laure,

J'ai été content de t'apercevoir samedi chez Emilie et Jérôme. Je pense que tu es heureuse avec Pierre et je vous souhaite beaucoup de bonheur. J'aurai bien aimé danser un Rock avec toi, mais je ne sais pas pourquoi, on ne se parle plus. Je n'ai même pas eu droit à un "au revoir". Bref, je ne fais aucun reproche, je veux simplement que tout se passe bien. C'est sur que ça fait bizarre de se revoir une fois par an, lorqu'on a partagé 5 ans de notre vie intime.

Ce mail aujourd"hui a pour objectif de t'annoncer mon homosexualité. J'avais demandé à mes amis de ne pas t'en parler. Je souhaitais que tu l'apprennes le plus tard possible pour que tu ne sois ni choquée, ni surprise, etc. ... mais au fil du temps, je me dis que tu dois sûrement t'en moquer. Je t'annonce ceci pour que tes amies soient plus à l'aise et n'aient plus besoin d'omettre cette partie de moi.

Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année en espèrant que toute ta famille se porte bien (et je précise que c'est sincère, même si j'ai eu quelques altercations avec ta mère)
Bises à vous deux
S.

PS: si tu trouves cet email un peu gauche, j'en suis désolé, je ne savais vraiment pas comment procéder!


Répondra t-elle? Et quoi d'ailleurs? Qu'elle s'en moque? Que j'aurai mieux fait de le garder pour moi au dépend de nos amis communs? il ne reste plus qu'à attendre ...