lundi 22 décembre 2008

Etre gai et/ou gay : à nous de choisir !!

Voici un article que j'avais écris il y a plus d'un an, pour un journal de quartier que je lisais. Je n'ai jamais osé le donner. Ma vision a quelque peu changé sur certaines choses, mais le voici pour vous, tel que je l'avais écris.
Oh !! Mot « sexualité » !! Que caches tu derrière toi ? Encore un sujet tabou ? !!

Si celui-ci reste dans les bornes des limites de la norme, rien d’anormal à parler de sexualité. Mais dés lors qu’on entreprend de discuter de l’homosexualité, nous avons ceux, qui se sentent gênés, ceux qui souhaitent en parler (dont certains ignorent ce qu’ils racontent) et ceux qui en parlent un peu trop. Sans oublier que dans tout ce beau monde, se mélangent également les pour, les contres, les indécis … bref les avis disent « verge ».

Avant toute chose, je souhaiterais que certains clichés disparaissent. Enlevez ces stéréotypes de vos têtes : ce n’est pas parce que nous somme gays, que nous nous travestissons, ou alors que nous aimons faire la folle dans les magasins de lingerie féminine. Du tout !! On peut très bien être baraqué, aimé le rugby, être intelligent, bien viril ou tout simplement masculin (ce que nous appelons entre nous « look hétéro ») et être gay !

Nous les gays (enfin certains) savons que nous ne pourrons jamais être un couple « normal ». rien que par le fait de ne pas se tenir la main dans la main, de se baiser la joue tendrement, bref de ne pas flirter sur les bancs publics. Et oui, tout cela nous est INTERDIT !! Nous respectons ceci. Enfin pour ma part. Car après comme dans toute « meute », nous avons les adeptes de la gay attitude et les autres.

Tous les jours vous en croisez dans le métro, à la fac, dans les rues piétonnes, dans les couloirs de votre entreprise, au restaurant sans oublier peut être vos enfants, vos petits enfants, … Mais ceux là n’ont pas décidé de se dévoiler, ils souhaitent restés discrets. C’est INTERDIT d’être gay, c’est pourquoi on (se) le cache. Tout n’est pas blanc ou noir ! Ca le devient un jour, mais au départ, on se cherche et surtout on se le refuse. C’est normal car ceci est anormal ! Il faut accorder notre conscient et notre inconscient avec la réalité et se mélangent également notre envie de ne pas sortir du conformisme. Après nous rajoutons le jugement de notre famille, de nos amis, de nos voisins, …. un zeste d’homophobie de la part de la société qui se veut moderne. On remue le tout en n’oubliant pas les skineds & Cnie, pour obtenir, un déprimé de la vie, un gay à l’état sauvage. De nombreuses tristesses apparaissent, de nombreux suicides en découlent… De plus en plus de jeunes vivent mal cette homosexualité. Nul ne connaît son avenir ! Je ne parle pas de celui qu’on souhaite se tracer par peur de n’être pas dans le moule.

On se pose toujours cette question « Suis-je vraiment homo ? » ou alors une autre du style « Que vont dire mes amis, ma famille ? », et par la suite pleins d’autres s’enchaînent, alors qu’une certaine haine contre nous se déchaîne. « Pourquoi je n’aime pas les filles ? Pourquoi je ne suis pas comme Monsieur TOULEMONDE ? Pourquoi ? Pourquoi ? » Je ne comprends pas, je n’ai pourtant pas joué à la poupée barby. Mes parents m’ont bien acheté des petites voitures pour Noël, de couleur bleu, rouge, noires, … (pas de rose à l’horizon).
Qui sait ? (et qui saura un jour ??!!) il y a peut être du Oedipe dans l’air ? Mais bon, à quoi bon trouver une raison ? A quoi bon trouver une erreur ? A quoi bon trouver un problème ? Pourquoi toujours chercher une réponse là où le mystère surgit? Une brebis égarée, c’est toujours mauvais signe et surtout ça fait peur !

Pour bien vivre dans la gaîté, il faut arriver à assumer son homosexualité (car bien qu’on ne naît pas homosexuel, il est difficile de s’avouer qu’on est homosexuel !) To be or not to be, telle est la question.

« Pour vivre heureux, vivons cachés » nous disait Jean-Pierre Claris de Florian, mais l’essoufflement se fait sentir. J’aimerai bien me mettre au grand jour avec mon copain, sans pour autant choquer la morale. Je ne parle pas de l’embrasser ni de lui tenir la main, mais juste le fait de vivre avec lui sans forcément mentir à la caissière du super marché, au banquier, ou au boulanger sans qu’on lise dans tous les regards « regarde c’est des pédés ! ». J’ai envi de leur dire, oui nous vivons ensemble, oui nous sommes deux hommes, oui nous sommes heureux tous les deux !! Et alors ?!! N’avons-nous pas le droit de connaître le véritable amour ?


Restez sans inquiétude, nous ne nous reproduisons pas (encore…) et cette maladie n’est pas contagieuse !! Sommes nous prêts pour notre coming out ou la société n’est elle pas prête ?

3 commentaires:

JaHoVil a dit…

Questions : qu'est-ce que le véritable amour ?
Faut-il être homosexuel pour aimer ?
Quelle différence entre aimer et être amoureux ?
Que fais-tu pour Noël ?

Attention , toutes les questions n'ont pas toujours de réponse.
Bises, J.

S. a dit…

- Le véritable amour (enfin le mien), c'est quand on ne se pose plus la question de savoir si on est amoureux, lorsqu'on ne regarde plus les mecs dans les rues, lorsqu'on est bien, en harmonie, en osmose avec sa moitié. C'est un amour réciproque, un amour de partagde, un amour véritable.

Je ne tenterai pas une réponse à tes questions à la va vite, car celles-ci méritent mure réflexion, cependant, il y'en a bien une à laquelle je peux te répondre :
Pour Noël, je suis en famille avec mes parents, ma soeur, mon beau frère, mes neveux, ma tante et mes grands parents
Joyeux Noël à toi J.
Bises, S.

PS: en effet, toutes les questions n'ont pas toujours une réponse, mais déclenchent une réflexion inétressante

Calyste a dit…

J'ai frappé mais personne ne m'a entendu! :-)
J'ai presque l'impression d'être indiscret, là, tant les questions de J. sont perso, ou renvoie au perso de chacun.
J'ai bien quelques réponses en tête (âge avancé oblige!) mais je ne les livrerai pas.
Mure-réflexionne donc, S., mais en attendant n'oublie pas de passer un bon Noël.
Bises, R.