lundi 30 mars 2009

Ma complice

Lorsque j'étais étudiants, j'étais entourés de mes amis. Après mon bac, je suis allé deux ans en IUT. J'ai souffert de cette séparation, ne plus les voir tous les matins, les journées, les soirs (car j'étais en interna). Je n'aimais pas ces débuts d'années scolaire où personne ne se connaissait. Je ne m'insère pas très facilement dans un groupe, surtout les groupes de mecs. En effet, ce qui les lient entre eux, ce sont le foot, les voitures et les gonzesses!!! Et je ne caricature pas (enfin peut être un peu, mais très léger!). Et moi pas très intéressé sur ces 3 sujets, même igniards sur les deux premiers. Je me suis donc lié d'amitié avec ma Laetitia. Une fille d'exception, pleins d'énergie, simple (pas conquête pour un sous). Nous avions le même caractère têtu. Nous avions la même vision des choses, nous aimions comprendre le pourquoi du comment! Nous faisions tous nos travaux de groupes ensemble. Nous nous engueulions, nous riions. Nous nous racontions nos petits secrets. J'étais comme "une copine" pour elle. Car je sais, qu'il y a des choses que les filles aiment garder pour elles et ne parlent pas aux garçons. Elle avait un copain et moi j'avais ma copine. Cela n'empêchait pas les autres de nous appeler "les amoureux". Il y avait aussi Magalie avec nous, mais j'étais beaucoup plus proche de Laetitia. Ensuite, lorsque j'ai poursuivis mon cursus scolaire en école de commerce, je n'ai pas pu retrouver une telle amitié.

Malheureusement, Laetitia et moi ne nous voyons plus beaucoup. Un coup de fil de temps en temps. Elle me propose toujours de passer la voir lorsque je rends visite à ma famille, car elle est sur ma route, mais le temps presse toujours. Moi qui dit qu'il faut savoir prendre son temps, vivre... Mais au final, il y a toujours quelques choses d'urgent.

Il y a deux semaines, les élèves de l'IUT ont décidé d'organiser un repas pour les anciens élèves. Laetitia et moi avons donc repris contact pour se donner rdv. C'est au téléphone que je lui ai fais mon coming out. Et comme je m'en doutais, elle n'en a pas fait de cas. Elle ne s'en doutait pas, mais elle est très ouverte et d 'ailleurs elle devra s'ouvrir car elle est enceinte. La roue tourne.

Je l'attends sur le parking comme convenu. Nous entrons dans la salle et revoyons pleins d'anciennes connaissances. C'était très sympa de revoir tous ces visages, ces jeunes messieurs dames, et puis des plus anciens pour les profs. Ils n'ont pas changé. Certains ont tout de même pris un coup de vieux, ont le visage bien fatigué alors que d'autres ont toujours la même énergie.

A un moment de la soirée, on se retrouve enfin que tous les deux, où je peux lui parler un peu de mon homosexualité, car au final nous n'en avions pas bcp parlé au téléphone. Et là, elle m'apprend que ça fait deux ans qu'elle le savait!! Je n'en reviens pas. Une fuite de la part du seul mec que j'avais rencontré dans ma campagne. Deux ans qu'elle savait et deux ans qu'elle ne m'en avait pas parlé ...

jeudi 26 mars 2009

Une jonquille est tombée

Ce qui devait arriver, arriva. Nous nous y attendions mais cela n'empêche pas la souffrance, même lorsque nous croyons nous y être préparé. Ce lundi matin, mon téléphone sonna, mon écran inscriva "Maman". J'ai tout de suite compris. Je n'ai pas eu le courage de répondre. Quelques instants plus tard, je la rappelle afin qu'elle me dise ces fameux mots que nul ne souhaite entendre. Ces mots que nous ne savons pas comment sortir de cette bouche. Ces mots que nous ne savons pas très bien employer dans ces circonstances, et ces mots que nous ne souhaiterions pas utiliser. A 82 ans, nous pourrions nous dire qu'elle a bien profité de la vie, qu'elle a bien vécu et qu'elle n'a rien à regretter. La chance que nous avons eu, est qu'elle ait eu toute ses facultées mentales jusqu'à la fin. Je lui dis "Adieux mémé" tout en lui jetant une jonquille sur son cercueil, dans ce grand trou profond.

dimanche 15 mars 2009

Un toit pour toi

Hier, je me suis improvisé charpentier, ou tout du moins couvreur. Je me suis balladé sur les chevrons et fermettes afin d'y donner quelques coups de marteau par ici et par là. Pas toujours rassurant, mais j'ai trouvé ceci marrant et distrayant sous ce beau soleil!! La semaine prochaine se sera au tour des tuiles. Une personne qui les lance, une qui les reçoit puis une autre qui les installe. C'était la première fois que je faisais ce genre de travail. C'est toujours enrichissant d'apprendre ces découvertes. La maison de ma soeur et mon beau frère n'avance pas trop mal. Pour l'instant, question délai, ils sont dans les clous, tous comme les lates sur les contres lates.

samedi 14 mars 2009

Les ailes de l'espoir

Toi, oiseau, qui ce soir, a les ailes fatigués,
Te souviens tu des années où fébrilement
Tu rêvais du ciel d'azur et du firmament?
Tu étais libre, fier de pouvoir t'envoler.

Mais ce soir, dans cette nuit et brume si noire,
Tu désespères deperdre ta liberté.
Sers toi de ce souvenir pour te relever.
La nature gagne, mais ne perd pas espoir.

Initie toi à une seconde existance
Gorge toi de volonté et affronte la vie
C'est une dure réalité, un défi.

Et ouvre ton coeur, vole vers tes espérances
Car la confiance qui régnera en ta foi
Te donneras plus de puissance, crois en toi!

avril 2001,
Anne Sophie, Mélanie, Emilie, S.

vendredi 13 mars 2009

Pierre et pluie

La pluie qui tombe comme des pierres,
La pierre qui glisse comme la pluie
ne changera pas Pierre sous la pluie,
ni sur une pierre.
Une pluie de coeur de pierres
Ne mérite pas une pierre de pluie,
mais plutot une pluie de pierres.
Car pierre comme la pluie,
Pluie comme la pierre,
Pierre et pluie sont toujours
à glisser ou rouler sur la route de pierres.
Ni pluie ni pierre
mais peut être lui ou Pierre
ou Pierre et lui
pourront peut etre par cette pluie
lui jeter la pierre sans leur parapluie!

à mon tour j'ai voulu m'amuser avec les mots. Merci R.

lundi 9 mars 2009

Une vie seine

Cela fait un mois et demi que je suis avec Jérémy. Un mois que nous cuisinons souvent pour deux. Un mois que mon lit se trouve presque jamais vide. Un mois que nous baisons très très régulièrement, mais toujours énergiquement! Un mois de bonheur!! Un seul homme dans ma vie. Nous sommes allés vite, mais les choses se sont faites naturellement. Il est venu pour dormir un soir, puis il est resté les jours suivants. Il me dit qu'il ne peut plus dormir seul chez lui. Il a même amené sa console de jeu : une Wii. Il y a 15 jours, sa maman nous avait invité à manger. Ce n'était pas un repas officiel, c'était juste comme ça, histoire qu'il voit un peu ses parents. Dimanche soir nous avons cuisinés ensemble un hachis parmentier. Ces petits riens de la vie quotidienne, quel bonheur de les vivre à deux. Nous allons vite...
Je m'étais dis que je ne présenterai pas mon copain à mes parents avant plus de 6 mois de relation. Mais samedi dernier, il était dans ma voiture, à côté de moi, sur l'autoroute en direction de la Saône et Loire. Ce n'était pas des présentations officielles. Il est venu m'accompagner et surtout pour que je lui présente mes amis. Nous allons vite ... Nous avons passé un très bon we! Ce fut le premier garçon, disons mon premier petit copain à franchir ma chambre d'enfant, à découvrir mes parents. Nous allons vite ... Dans le fond, nous vivons l'instant présent. Il a confiance en moi et réciproquement. En rentrant, je lui ai donné le double de mes clés. Tellement plus pratique pour nous deux. C'est la troisième personne à qui je donne ce fameux double. J'espère que cette fois, il le gardera longtemps!! Le retour à une vie seine ...

dimanche 8 mars 2009

M6 Déco

Mon vieil appartement manque de décoration. Je ne suis vraiment pas doué pour ceci. J'avais une vieille table en formica marron dans ma cuisine, que je viens de troquer par une plus petite en marbre. J'ai eu du mal à accepter ce changement mais au final, ceci est plus fonctionnel et plus joli.

Il est drôle comme on peut s'habituer à une couleur, à des formes, à un emplacement, etc. On peut les voir très moches, puis au fur et à mesure, nous ne les voyons plus, nous ne faisons plus attention. Je me souviens chez mes parents, ils ont acheté une ancienne maison qu'ils ont refaite en grande partie eux même. Ceci a pris beaucoup de temps et n'est toujours pas terminé. Dans le salon, il y avait l'ancienne cheminé qui avait été détruite pour être reconstruite. Celle ci laissait donc apparaître une grande trace de suie noire. Pendant plusieurs années, nous avons vécu ainsi en ne faisant plus attention à cet horrible traînée. Maintenant que les travaux sont terminés depuis fort longtemps, lorsque nous regardons d'anciennes photos, nous nous demandons comment nous avons pu y survivre!!

Depuis que Jérémy passe régulièrement ses soirées, et plus particulièrement ses nuits, à la maison, l'ambiance est toute autre. Avant hier il m'a offert une grande pendule à mettre dans ma cuisine. Il trouve que mon appartement manque de décoration et il a raison. Mais bon, ceci vient avec le temps. Je ne suis pas doué pour la décoration, pour l'esthétique. Ceci est la même chose pour ma garde robe...

samedi 7 mars 2009

Ne roule pas par terre

Vendredi sur la place Bellecour, les rollermen sont toujours au RDV pour l'éternelle randonnée au coeur de Lyon! Ce vendredi en sortant du travail, je m'étais dis que je resterai bien au chaud dans mon lit, car ce vent qui soufflait et qui se faufilait à l'intérieur de mon blouson, me glaçait tout mon petit corps douillet. Il était prévu que Jérémy, Quentin et moi chaussions nos rollers pour parcourir cette douzaine de Kms. En rentrant à la maison, Jérémy me pose la question pour cette sortie. Il est ravi que je ne sois pas motivé. J'envoie donc un SMS à Quentin, pour décliner le RDV. Une heure plus tard, un joli éclaircissement, un magnifique rayon de soleil vient taper dans ma fenêtre. Cette lueur me redonne espoir et me remotive. J'appelle Quentin, il doit être là à 20h30 chez moi!! Jérémy le fainéant préférera rester au chaud. Il est 20h25, Quentin n'est toujours pas là. Normal c'est Monsieur Enretard. Jérémy vient me réchauffer et me chauffer. Ceci nous entraîne sur le lit. Il me baisse mon pantalon, mon boxer et se sert contre moi. Il en profite pour déboutonner sa braguette et baisser son froc. Sa queue bien raide vient me chatouiller les fesses. Des petits coups de va et vient m'excitent fortement. Quentin va bientôt débarquer. Il faut faire vite. Je me fais prendre à la sauvage, avec mon pantalon sur les chevilles. L'éjaculation ne tardera pas!!! 20h35!! Un lavage éclair et hop sur les rollers. La porte sonne (la sonnette ne marche plus, mais j'entends qu'il frappe). Je l'ouvre. Nous sommes en retard. Mais la ballade ne part jamais à l'heure.
Nous arrivons tant bien que mal à la place belleCour. Je pensais présenter J à Quentin et vice verca, mais pas de J à l'horizon. Il est vrai qu'en période hivernal, il se fait rare. Quentin découvre la ballade. Nous discutons pas mal, mais pas tant que ça car il doit se concentrer sur la route semée d'embuches. Il réussira à débusquer tous ces obstacles : plaques d'égouts, trous, morceaux de bois, bouteille, crotte de chien, gravillons, rails, trottoirs, passage piétons surélevés, ...
Au cours d'une discussion, en reparlant d'une vieille relation, je sors "on s'était juste sucés puis branlés". Mais j'ai par habitude de parler assez fort. Soudain, un jeune se retourne et me lance un grand sourire, du genre je ne suis pas discret. Puis il se retourne vers sa copine et lui explique la situation car elle n'avait pas tout bien compris. Nous voilà donc repérés. Un peu plus tard dans la rando, Quentin commence tout de même à fatiguer. Une grande montée arrive. A plusieurs reprise je l'avais poussé afin de lui faire économiser son énergie. Et lors de grandes descentes il s'appuyait derrière mois afin que je pusise le freiner. L'art de ne pas tomber en roller est de maîtriser sa vitesse. Bref, dans cette grande montée, je le voyais peiner. Je lui propose donc de le pousser, comme nous avons eu déjà l'habitude. Je lui rappelle de se baisser, du moins de plier ses jambes afin qu'il ne soit pas raide. Soudain c'est le drame : Quentin fait un magnifique soleil. Heureusement il portait les protections qui lui sauva ses jolis doigts et ses genoux! Nous écourtâmes la rando en rentrant directement chez moi sans passer par la case départ.

mardi 3 mars 2009

Une dent contre moi

Au boulot, une fois par an, nous organisons une sortie. Cette année, j'ai réservé une heure de laser game. Nous avons fait la guéguerre pendant une partie de 45 min. Il y avait 3 équipes de 6. Je faisais partis de l'équipe rouge. Ce jeu se passe dans un local fermé, avec des coins et des recoins. Chaque équipe dispose d'une base qu'il doit protéger. Le but du jeu est donc de tuer la base adverse de chaque équipe. Pour ce faire, chaque joueur est muni d'un gilet et d'un pistolet laser. Bref, nous nous sommes battus à coup de laser pendant ces 45 min, dans une pénombre et même parfois dans un profond noir obscur!!

Pris par le jeu, un de mes collègues arrive dans ma base et me tire dessus. Je réplique en m'armant et lui vise le ventre, là où le coup est le plus fatal!! Il s'empare de mon arme et la dévie afin de ne pas mourir. J'en fais autant avec la sienne quand son pistolet bute sur sa mâchoire et plus précisément sur sa dent de devant. Soudain, c'est le drame. Il a mal. Et moi je me sens mal. Sa dent est cassée. Son plus beau sourire ne le sera plus. Les petits enfants on chahutés et l'un s'est blessé. Les blagues ont fusé toute la soirée sur ce pauvre collègue à la dent cassée.

Un petit restaurant pour terminer cette soirée bien sympathique où j'ai pu faire la connaissance d'un charmant jeune homme (qui porte le même prénom que moi) travaillant sur un autre site que le mien. Nous avions souvent discuté ensemble, mais seulement par téléphone.