jeudi 21 avril 2011

Les retrouvailles

Il est samedi matin. Un superbe soleil comme nous avons eu tout ce mois d'avril. Je me ballade dans mon ancien village quand j'avais mes 12 ans. Je rentre chez mon ancien coiffeur. Il n'a pas changé, juste pris quelques kg au ventre. Il n'y a pas de place pour moi ce jour. Il est en train de coiffer mickey le frère d'un ami. J'échange quelques mots puis les laisse à leurs affaires.

Je rentre dans la boulangerie acheter des croissants. Et là, le boulanger, un grand sourire aux lèvres, tout surpris de me (re)voir me lance "Ou là là ça fait longtemps, ça ne me rajeunit pas!!" Il y a plus de 15 ans, il faisait la tournée avec sa camionnette. Je venais chercher le pain avec mes petites pièces de monnaies. Il aimait discuter. Je venais en pyjama ou les cheveux tout hirsute à la sortie du lit. Il me dit : "Je crois que t'es papa ?" Je lui réponds que non, qu'il doit surement s'agir de ma soeur. Il me dit alors :"Mais tu as bien une copine et ça fait longtemps. A moins que tu ais changé depuis ?" Je balbutie quelques mots pour noyer le poisson. Je lui dis non, n'osant pas avouer que j'ai un copain. Je prends mes croissants et me sauve. Je me rends compte que la femme du boulanger m'a même arnaqué de 10 ctmes.

Je remonte la rue et je croise un de mes anciens profs de musique. Je discute avec lui 5 min. Il me dit qu il est musicien à "plein temps", mais que les temps sont durs, ce n'est pas facile. Il est bien maigre. Porte un t shirt troué. Il me dit que jouer avec Mireille Mathieu gagne bien. Je l'avais aperçu de loin, sur un trottoir de Lyon, un soir de la semaine dernière. Il me confirme que c'était bien lui car il y jouait dans un théâtre en ce moment.

Comme le monde est petit. Ca m'a vraiment changé de Lyon. En quelques instants, en quelques pas dans ce minuscule "centre ville", j'ai croisé plusieurs personnes que je connaissais, échangé quelques mots et lancé des "Bonjours", chose inhabituelle dans mon quartier lyonnais.

mardi 19 avril 2011

De nouveau réunis

Je dis au revoir. Dans deux semaines une page de ma vie se tournera. J'y ai passé de bons moments et d'autres beaucoup plus stressant me donnant même envie parfois de tout plaquer. Quelques uns de mes collègues me manqueront mais d'autres non. Actuellement je suis évincé des décisions, ça me fait bizarre. Le plus dur c'est de quitter mon job alors que tout va mal en ce moment. Ma nouvelle responsable n'est pas acceptée. Et comme mon remplaçant n'est encore pas là, c'est elle qui gère le site en direct mais beaucoup n'apprécie pas. Et elle non plus d ailleurs. Il y a beaucoup d'absents pour maladie, pour démissions ce qui entraînent des postes vides qui ne seront pas tous remplacés et dans tout ça nous avons de plus en plus de travail. Quelques intérimaires sont là (quand on en trouve) mais ne souhaitent pas forcement rester et non pas forcément les qualifications / la formation adéquate. Enfin, je suis tout de même content de partir, je vais pouvoir me consacrer à plein temps sur ma recherche d'emplois sur la région d'Avignon pour rejoindre mon j. On sera de nouveau réunis comme avant. Cependant, j'ai presque honte de vous dire : "Merci à vous de me payer le chômage". J'espère ne pas profiter du système trop longtemps. Ma rupture de contrat conventionnelle débute le 1er mai. Malgré 3 pistes sérieuses (environ 8 entretiens passés dans 4 entreprises), des contacts avec des cabinets, j'ai tout de même une part d’inquiétude. J'espère trouver du boulot rapidement : un poste correspondant à mon projet professionnel, à 1h maxi d'Avignon, avec au minimum mon ancien salaire et surtout qu'il me permettre de m'épanouir pleinement.

samedi 16 avril 2011

Une visite

Je me gare sur le parking. La chienne est seule dehors. Aucune voiture. Personne n'est là. J'ouvre la porte avec ma clé. J'ai une petite faim que je comble en dégustant une bonne cuillerée de Nuttela. Ceci fait longtemps que je n'en avais pas ingurgité. Il est inégalé par aucune autre pâte à tartiner. Je monte dans ma chambre m'occuper quelques instants et installer mes affaires. J'entends mon père qui rentre. Je descends lui donner une poignée de mains puis nous échangeons 3 mots. Je me rends compte que sur 10 photos presentes dans le couloir et la salle à manger / salon, il y a 6 photos de mes neveux, 4 photos de ma soeur et son mari et 0 photos de J et moi. Ma mère arrive. Elle repart aussitôt discuter avec des clients. La voilà qui revient. Je lui pose quelques questions puis elle repart s'affairer rapidement. Il est 20h30, on dîne quelques restes picorés dans le frigo. On échange quelques paroles. Je me rends compte que je suis différent d'avant, que je n'ai plus les mêmes discussions qu'avant, que les discussions de cafés et les cancans du village ne m'intéressent plus/pas.