jeudi 22 avril 2010

Toujours plus

Lorsque j'étais adolescent, ma vision d'adulte était de fonder une famille, d'avoir un garçon et une fille, de vivre dans une maison à la campagne et d'avoir un travail stable avec un revenu moyen, juste de quoi vivre mais tout en étant heureux. Juste de quoi vivre mais gagner un peu plus que mes parents car je voyais en eux les difficultés financières. Mes parents ont pendant longtemps gagné le SMIC et mon père ne s'en éloigne guère à l'heure actuel. Dans ma vision enfantine, ceci correspondait dans les 6000 F je me disais qu'un prof pouvait gagner dans les 10 000 F, ceci était mon objectif. Je me disais, si mon épouse et moi gagnons chacun 10 000 F, nous pourrions nous réjouir et vivre une vie paisible remplie d'amour, de joie, de stabilité, ... une vie toute tracée.


Lorsque j'étais étudiant, j'avais une grande aspiration pour ma future carrière professionnelle. J'y attachais une grande importance et m'étais tracé quelques grandes lignes. Au fur et à mesure que je gravis les échelons scolaires, je revoyais mes objectifs à la baisse. Ou alors à des dates plus longues. L'objectif final me paraissait de plus en plus difficile à atteindre. Toutefois, ce n'est jamais l'argent qui m'ait motivé dans mes différents choix. Certes ce fût un critère, mais pas le principal. Je souhaitais avant tout être bien dans le milieu dans lequel je passais des journées entières. Je souhaitais être heureux dans mon travail et content de m'y rendre.

Lorsque je suis un actif de la société, et même un jeune actif de la société, je me retrouve face à une motivation en berne. J'ai perdu cette motivation, cette gaité de partir au boulot le matin. Actuellement, il y a des jours mauvais, il y a des jours très mauvais, il y a des jours bons, mais il n'y a jamais de jours très bons. C'est pourquoi j'ai décidé depuis fort longtemps de rechercher un autre emplois. Cependant, ceci n'est pas chose facile. Mais je me réjouis d'avoir un emploi vu al conjoncture actuelle.

Au final, je me rends compte que ma vision d'enfant ne correspondant en rien à celle que je vie actuellement : je suis avec mon homme et personne ne m'appellera papa. A plus de 27, je n'ai toujours pas la maison à laquelle j'avais rêvée. Je pense gagner bien ma vie, mais cela ne m'empêche pas d'habiter un appartement de 50m² dans un quartier fantôme.