mercredi 10 décembre 2008

Nicolas!! Plus que quelques temps ...

C'était la Saint Nicolas. Ce n'est pas encore pour moi, je n'ai pas l'âge pour cette fête de vieux garçon. Cependant, j'en prends le chemin. Cela fait un mois que Q et moi nous nous rencontrons régulièrement, nous passons de bons moments ensemble qui se terminent souvent dans mon lit (c'est à dire, qu'il n'habite pas Lyon, c'est donc plus pratique pour lui qu'il couche sur place). Au fur et à mesure, ce n'est plus devenu un amant, mais plus un petit copain. Cela fait donc officiellement deux semaines que nous formons "un tout jeune couple". Pour lui, ça fait un mois. Chacun ses comptes. Mais personnellement, je n'en peux déjà plus, je n'ai pas de sentiments plus profond. Il ne me manque pas plus que ça lorsque je ne le vois pas. Bref, je n'ai plus envie de continuer, mais je ne sais vraiment pas comment le lui dire car ceci se produit pour la deuxième fois ...

Je m'aperçois que j'adore cette liberté de faire :
CE QUE JE VEUX
QUAND JE VEUX
AVEC QUI JE VEUX
OU JE VEUX

Deux semaines avec un pseudo petit copain et je me sens prisonnier de devoir rendre des comptes, de le voir, de recevoir 5 sms par jour, des appels, etc ... J'ai terriblement changé. J'aspire à une liberté. Je commence à devenir l'homosexuel de base Lyonnais, auquel je me suis tant confronté il y a un ou deux ans. Je ne les comprenais vraiment pas. Je me disais qu'ils pourraient "évoluer", qu'ils changeraient avec le temps, mais je ne les comprenais pas. Désormais, je les comprends très bien et je le vis même. Je me remémore des passages, des situations, des discussions que j'ai pu avoir avec mes ex petits copains, qui ne souhaitaient pas s'engager d'avantages dans une relation sérieuse, bien que les premiers jours étaient délicieux.

Comment ai je pu en arriver là? Je ne veux pas vivre seul, mais je ne veux pas/plus d'un petit copain (pour le moment j'espère). Tout d'abord, je pense que je n'ai pas trouvé CELUI qui fera battre mon coeur, celui pour lequel je braverai vents et montagnes. Celui pour lequel j'irai décrocher la lune.

Ceci me fait peur, en me disant que ça sent le vieux garçon à plein nez. J'ai déjà pris des manies. Au mois de janvier et février, j'ai un ami de saône et loire, qui va venir dormir régulièrement chez moi, car il va travailler temporairement sur Lyon. Cet ami est un peu bordélique, c'est un artiste. C'est le genre à manger un peu partout et à tout laisser traîner ... Je sais qu'il fait beaucoup d'efforts quand je l'héberge, mais bon ... je suis content qu'il vienne, d'une part pour lui, nous pourrons en profiter pour nous voir d"avantages et d'autre part pour qu'il bouscule mes petites manies de grand père... Certes, ma vie sexuelle va s'appauvrir durant ces deux mois, à moins que je le laisse seul chez moi et que je découche chez qui veut bien de moi pour une nuit. Emmènerais je cet hétéro au double side? Le sauna, je ne sais pas, mais les bars gays, il n'y échappera pas!!!

du courage, beaucoup de courage il m'a fallut !
Il est 6h du matin, je me lève pour appeler mon travail (suite à un oubli de ma part). Q et moi sommes donc réveillés. Je vais téléphoner dans la pièce à coté pour ne pas trop le déranger. Je reviens, et comme à son habitude, il vient se blottir contre moi, me serrer dans ses bras et me faire des bisous. Je ne réagis pas trop. J'attends qu'il se remette en position couchette. Je suis allongé sur le dos, à côté de Q. Je réfléchie. Je repense à tout ce que je souhaite lui dire. Je me demande quand pourrais je lui dire. Ce n'est jamais le moment. Soit il me prend dans ses bras, soit il me fait des bisous, soit nous voyons ses amis, soit je n'ai pas le courage, ... Cette fois c'est décidé, je dois vraiment me lâcher. Je prends mon courage à deux mains, je répète une dernière fois la phrase que je souhaite lui dire. Je pense à ce qu'il pourrait me répondre. Je patiente encore. Je réfléchie. Je patiente éternellement et cette fois je lance "Je ne suis pas fait pour vivre en couple!!" Voici la seule excuse que je lui ai sortie. J'allume la lumière au cas où il désirerait une explication. Mais il reste sans voix. J'essaie de lui expliquer brièvement. Il est triste. Je n'aime pas le voir comme ça. Je lui demande si je peux lui faire un câlin. Nous nous serrons fort dans les bras, puis nous reprendrons chacun le pseudo sommeil.

Libre je suis! Méchant je suis! Mais content d'avoir mis les choses au clair!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Donne lui (directement ou indirectement) l'adresse de ton blog, cela t'évitera de le faire ^^. Je comprends tout à fait cette ambiguïté entre ne pas vouloir être seul et ne pas vouloir de petit copain, je la vis également sauf que je suis vieux garçon, Nicolas oblige.
Comme tu dis, tu n'as sans doute pas rencontrer celui qui te donnera l'envie de... tout est question d'alchimie. Je crois pas que c'est une question d'homos de base lyonnais... c'est plus compliqué. Il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en compte et pourtant, ça doit être naturel également, de commencer quelque chose et le vivre vraiment, le vouloir. Là une seule chose est sûre, ça te coute 50 centimes par jour si tu réponds à tous les SMS. ^^

Sinon ta phrase "et ami est un peu bordélique, c'est un artiste.", j'adore !!!

Bonne soirée :)

Calyste a dit…

Bonsoir, S.
En lisant ton billet, je savais que je voulais te répondre. Au moment d'écrire, je n'ai pas pu: que dire, ou plutôt comment le dire? De quel droit? Et je viens de trouver ailleurs les mots que je voulais t'adresser. Clique dans ma liste de blogs sur "Voyage dans les mots". A la date d'aujourd'hui (10 décembre), il y a un texte d'André Breton dont la première phrase résume ce que j'aurais pu (mal) te dire.
Je t'embrasse. R.

S. a dit…

Merci à toi "double" Nicolas, lol. En effet, pour moi les artistes ont toujours un côté brouillon, un côté très ouvert, un très large côté qui n'est pas formaté, et c'est ce que j'adore chez eux. Le "bordel" de ton appartement(si je peux me permettre, suite à un de tes commentaires) confirme ton côté artistique!! ;-)

R, merci pour cette citation. Il est vrai que parfois, on se pose trop de questions. C'est peut être également une peur d'aimer. Mais qu'est ce qu'aimer?

Bonne nuit ;-)
S.