jeudi 2 avril 2009

Papi, pépé

Papi ou pépé. Chacun à son nom. Le deuxième vient de nous quitter ce jour. Il va rejoindre ma mémé. Mes grands parents sont tous partis. Aujourd'hui, je viens donc d'apprendre cette triste nouvelle. Je me rends compte à cet instant qu'une génération entière de ma famille est partie. Dans les dîners de familles, les anciens sont sur un bout de la table puis les enfants de l'autre. C'est dans ces moments là qu'on se rend compte que l'on vieillit, que la famille change, il y a les décès, mais heureusement il y a les naissances.
Ce qui me fait le plus de chagrin, c'est de repenser à mon papi. Une personne que j'adorais. Il est décédé lorsque j'avais 16 ou 17 ans. C'était une personne formidable. Je lui rendais régulièrement visite. Je respectais énormément ses choix et écoutais avec beaucoup d'attention ses conseils et ses paroles. Il était un exemple pour moi. Je n'ai jamais trouvé quelque chose de négatif sur lui. A part peut être son caractère un peu têtu parfois. C'était une personne qui aimait rester dans l'anonymat. Il était généreux et très modeste.
Depuis le décès très jeune de ma mamie que je n'ai jamais connue, il ne vivait plus que dans sa grande cuisine puis dans sa chambre, bien qu'il habitait dans une grande maison à la campagne avec beaucoup de dépendances.
A cette époque, je jouais au mécano. Je m'amusais avec des pièces métalliques, que j'assemblais grâce à une notice, des vis, des écrous et une clé. Mon père m'apprit qu'il devait lui rester ces fameuses boites de mécano dans le grenier. Alors, petit enfant que j'étais, je voulu à tout prix récupérer ces fameuses boites. J'ai donc embêté mon grand père pour monter au grenier et rechercher ces fameuses boites de mécanos. Il me disait qu'il n'y avait rien de tel et il avait raison. Je m'étais donc fais une raison. Quelques jours plus tard, lorsque je suis allé lui rendre ma visite quotidienne, il me donna un paquet, enveloppé de journal, à l'intérieur duquel je sortie une boite de mécano!! Il me dit qu'il l'avait retrouvé dans son grenier et qu'elle était à mon père. J'étais tout content. Mais la vérité était que ma mère, sur sa demande, s'était rendu au supermarché pour acheter ce petit jouet.
Quant à mon pépé, le dernier souvenir que j'ai de lui, sans compter la semaine dernière où j'ai l'ai revu pour l'enterrement de ma grand mère, remonte à 1 mois environ. J'étais venus leur rendre visite à tous les deux, dans leur chambre de la maison de retraite. Je me souviens de mon grand père bien fatigué, dormant, m'adressant presque pas la parole. Je crois que c'est ce jour là que j'ai le plus souffert. Ce jour là, de les voir tous les deux mourants. C'était beaucoup plus souffrant qu'aujourd'hui. C'est ce jour là, que j'ai compris que tout à un début et une fin.
Pour terminer, je dirai donc, que nous devons profiter de la vie, profiter de chaque instant qui nous est offert.

1 commentaire:

Calyste a dit…

C'est un souvenir magnifique que tu garderas de lui, cette boîte de Mécano! Elle t'a sans doute appris à te construire, en partie.
Je t'embrasse bien fort, R.