Donc, les connaissant, j'avais déjà prévenu les voisins, avec ce petit mot affiché quelques jours auparavant
Chers habitants du XX Route des Petits Lyonnais,
Je suis votre nouveau voisin depuis début septembre 2007 et je vais fêter mon nouveau chez-moi avec quelques amis, ce samedi 10 novembre 2007.
Pour me faire pardonner à l'avance du bruit que risque de faire ma petite fête, je vous invite à passer prendre un verre de l'amitié au cours de cette soirée.
En espérant faire votre connaissance bientôt,
S.
2ème étage, porte de gauche.
PS : nous tenterons d’être raisonnable, mais si problème de bruit n’hésitez pas à venir nous prévenir ;-)
(j'avais bien pris soin de retirer de l'affichage cette petite note avant le jour dit de la crémaillère, afin que mes amis ne puissent pas le lire, et n'abusent pas de la gentillesse de mes voisins). Mes amis sont respectueux, mais lorsqu'on fait la fête, nous avons dû mal à garder nos limites. Nous sommes encore des jeunes cons. Quoi que, depuis que les célibataires ne le sont plus, j'ai remarqué un certain apaisement dans le groupe. Vers minuit/une heure du matin, nous avons tout de même déserté les lieux, pour nous retrouver dans un endroit beaucoup plus approprié pour faire la fête sans gêner personne. Une boite de nuit à la mode, dont je serai incapable de retrouver le chemin.
Bref, un de mes voisins est passé boire un verre et m'a sympathiquement apporté une bouteille de vin. Nous avons discuté, fait connaissance. Désormais, nous nous croisons dans le couloir, nous nous disons bonjour, et ceci s'arrête là. Il est timide, et moi aussi.
Au cours de la soirée, j'ai trouvé sur mon paillasson, un service de verres Joker ainsi qu'un gentil mot me souhaitant la bienvenue dans l'immeuble. Je suis allé frapper à la porte de mon voisin de palier qui en était l'auteur, mais personne ne répondit.
Les jours suivants, j'ai tenté de frapper à plusieurs reprises, à différents moment de la journée, sans jamais voir le bout de son nez. Par dépit, j'ai procédé comme lui, en mettant dans sa boite aux lettres, un mot de remerciement. Quelques jours plus tard, je l'ai croisé, dans la rue, un sac à la main, zigzagant. Je l'ai reconnu, il puait l'alcool, à 21h du soir.
Un autre jour, je l'ai croisé sur le palier, il tentait de mettre une clé dans la serrure de sa porte. Tant bien que mal, et malgré les troubles que peuvent causer l'alcool, il réussit ouvrir cette porte. Son chez soi, pour s'y retrouver bien seul, bien déprimé et bien alcoolisé. Cette fois, il n'avait pas oublié son trousseau sur la serrure, à l'oeil de tous.
Un matin, en partant au travail, nous nous croisâmes une fois de plus sur le palier. Cette fois, il était a jeun, et nous pouvions avoir une discussion un peu plus sérieuse que les précédentes rencontres. Il me demanda mon lieu de travail ainsi que ma profession. En retour, je retourna les questions, auxquelles, j'eu la réponse suivante "je te le dirai quand tu seras plus grand".
Cet homme de 50 ans environ, me tenant par l'épaule et me caressant bizarrement à chaque occasion, me semble bien mystérieux ... Il n'a pas le physique d'un escort boy, ni même celui d'un commercial, ... où peut être chez Pernaud Ricard. Bien mystérieux, mais bien seul. Je n'ai pas voulu retenter mon invitation à venir boire un verre, car cet homme mystérieux et alcoolique n'est pas si timide que ça ...
Pourquoi ce billet? car ces jours, je me disais, que je connaissais aucun de mes voisins, que j'en croise un, par hasard, une fois par mois. Je serai incapable de les reconnaître dans la rue. Par contre, cette petite dame (qui doit être dans la classification "naine"), je la croise souvent dans ma rue. Désormais, à chaque fois que nos yeux se croisent, un petit sourire apparaît sur nos visages réciproques. Je pense que bientôt, nous nous saluerons par un signe de la tête, puis peut être par un "bonjour". C'est bête, nous nous connaissons pas, nous ne ferons pas connaissance, mais nous avons plaisir à nous croiser dans la rue, ce sourire nous apporte un tout petit peu de joie. Et ce sourire, me rappelle ma campagne, où tout le monde se connaît, où à chaque fois que l'on se croise, on dira un "Bonjour !! Comment vas tu aujoud'hui?".
5 commentaires:
Mais il faut que tu oses, S. Ils en seront très contents, j'en suis sûr. Eux non plus n'osent pas, sans doute. Moi, je les connais tous, sauf un couple arrivé dernièrement. Avec certains (certaines, mes mamies), on se fait la bise. J'avais peur qu'ils soient envahissants: pas du tout. Et c'est bien agréable, un immeuble où règne la convivialité, comme chez nous dans notre enfance.
Bises, R.
Oui tu as raison. Mais nous menons tous des vies de dingues, où nous prenons jamais le temps de faire connaissance. Lorsque nous nous croisons dans le couloir, nous sommes toujours pressés. Mais la prochaine fois, je crois que je lui proposerai de passer prendre un verre.
Ce que j'en pense est plus contrasté : certains seraient contents d'autres non. En ce qui me concerne par exemple, j'aime pas avoir des voisins qui sympathisent et je tiens mes distances dès que ça commence, c'est le premier pas vers l'intrusion sinon... donc voilà. J'ai des voisins sympas je crois mais je n'en profite pas. On se dit bonjour, on se fait des sourires et cela suffit.
A part ça, je profite de ce commentaire pour te glisser mes voeux de nouvel an. Je te souhaite donc une excellente année 2009, que j'espère à la hauteur de tes espérances, si tu en as. Que tes voeux se réalisent :)
Merci Nicolas.
j'en profite également pour vous souhaitez à tous, une très bonne année 2009 remplie de bonheur et de joie.
je vous souhaite également bcp d'amour.
Bonne année à toi aussi, S. Chèque en blanc sur tes désirs, même les plus secrets, même les plus fous. Bises virtuelles, en attendant de te les claquer sur les deux joues. A bientôt, R.
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