samedi 15 novembre 2008

On s'était donné RDV sur la place, même jour, même heure

Comme chaque vendredi, j'ai RDV à 21h place Bellecour pour rouler du patins (différent de galocher) avec J et son/ses enfant(s). Cette fois ci, il y a même un supplément : ses deux gentils jeunes voisins. Comme à mon habitude j'arrive à 20h50 sachant que la rando roller ne commence pas avant 20h15 et que J n'arrive pas non plus avant les 20h05. Donc je tourne un peu sur cette grande place (occupée actuellement par quelques chapiteaux, pour je ne sais quelle cause), je me réchauffe (car il commence à faire froid), je me stoppe et attend patiemment, à l'aide de mon lecteur MP3 (qui ne me quitte pas lorsque je suis en roller/footing/vélo). C'est à ce moment là qu'un jeune homme s'approche de moi, pour savoir si j'aurai la gentillesse de répondre à son questionnaire concernant la pratique du roller. Ce que je fais avec plaisir. Quelques questions sur mes achats, sur ma pratique, etc. et hop le tour est joué. Entre temps, j'aperçois J et sa petite troupe, je lui fais des grands signes en me ridiculisant devant mon enquêteur, mais que neni, il ne me voit pas. Une fois le sondage terminé, je fonce en direction de J. Bisous, poignées de main, rebisous (et oui, il y avait une fille). J'apprends à ma grande surprise que ce soir, c'est une grande ballade avec un speed (c'est à dire que tu peux rouler très très vite, tu as la route pour toi tout seul) sur le parking de Décathlon (partenaire officiel de Génération Roller). Je me dis mince, je crois que ma soirée à La Chapelle va être compromise. Le coup de sifflet retentît (là j'en rajoute un peu, c'est juste un mec qui a lancé le plus fort possible en mettant ses mains en porte voix : "la ballade commence") et nous suivons tous l'ouvreur (la personne au gilet orange), c'est la personne que nous ne devons absolument pas dépasser. Devant le leader (autre terme pour signifier l'ouvreur), nous avons les voltigeurs, ce sont eux qui vont nous ouvrir la route. Les voltigeurs vont patiner sur la route non encore sécurisée et arrêtent les voitures, se placent aux feux et à chaque intersection. Les voltigeurs sont ensuite relayés par les signaleurs. Ceux ci restent à chque croisement pour bloquer la route jusqu'à ce que la rando entière soit passée, puis ils remontent toute la randonné (doubler environ 500 personnes en passant par la gauche et en lâchant "Serrez à droite SVP" - et oui, nous devons toujours laisser le couloir de gauche libre afin que les signaleurs puissent remonter toute la randonnée correctement) et prennent de nouveau la place d'un voltigeur. Vous comprenez donc qu'il faut une bonne endurance et un nombre de signaleurs important pour diminuer les allers retours. Cette ballade est vraiment bien encadrée. Je ferme l'aparté sur la partie technique de cette rando. Nous discutons à vive allure avec J. Il me raconte ses sorties de la semaine, ses petites rencontres, etc. ... Nous en profitons pour mater les beaux gosses que nous apercevons et de les commenter avec notre discrétion habituelle ... Suite à ce que je lui raconte il me donne la bonne idée d'écrire un billet sur les choses à ne plus faire (prochainement en ligne). Le temps passe vite. Nous arrivons à Décathlon Bron (12 km environ dans les pattes). Nous avons le droit à un ravitaillement (2 barres de céréales puis une bouteille d'eau chimique ... pas très bonne). Ensuite le fameux speed est lancé. Ceci me tente bien, car ça fait longtemps que je n'ai pas fait de vitesse. Nous devons faire 4 fois le tour du décathlon. Je me dis que je ferai deux tours, je dois m'économiser pour aller danser au beau milieu de tous ces garçons dans une heure ou deux. Cette fois, le vrai coup de sifflet retentit. On part tous assez vite (peut être un peu trop vite). Au début, nous sommes un peu tous réunis en groupe, mais quelques mètres plus tard les écarts commencent à se creuser petit à petit, la première échapée s'envole à vive allure. Le premier tour -de chauffe- me permet de repérer les éventuels trous et prendre connaissance du parcours. Au deuxième tour, les écarts se sont bien creusés. J'essaie de me faufiler derrière un rollerman pour profiter de son aspiration. Il a une vitesse régulière mais un peu rapide à mon goût (et surtout à ma condition physique). Je le suis tout de même car pour le moment je suis en pleine forme. J'aperçois une autre personne qui patine bien avec une cadence en dessous. Je décide donc de changer de partenaire et m'enfile derrière ces nouvelles fesses. Bien fermes, bien jolies sur Jean’S bleu qui lui va à ravi. J'aperçois J et JE² qui m'encouragent. Je trouve que J est bien prêt de la piste. Nous voici dans une descente, je quitte mon compagnon pour accélérer tout en contrôlant ma vitesse pour ne pas faire une sortie de route en bas de la descente, car le virage qui m'attend est très serré. Je croise mes rollers pour reprendre de la vitesse en plein virage, malgré la qualité médiocre du bitume. Une pancarte m'indique qu'il me reste 2 tours (reste 4 Km). Je continue jusqu'à hauteur de J et me stoppe sur le bas coté. Je m'étais dis que deux tours suffiront et puis honnêtement, je ne pense pas que j'aurai tenu à cette vitesse pendant les quatre tours. J'ai démarrer trop vite .... surévaluation de mes capacités. Je comprends mieux pourquoi J est aussi prêt des rollers, le paysage y est très agréable. Nous pouvons donc mieux commenter chaque rollerman en pleine action. Nous lançons quelques "Courage!!!" à haute voix ou alors des "Mmmm, intéressant" à voix basse. Une fois le speed terminé nous regagnons le centre du parking. Mon téléphone sonne, je réponds. Q m’indique que son restaurant s'éternise et qu'il ne sera pas prêt pour la soirée Délice Boys avant minuit. Je lui dis que ça m’arrange car moi aussi je serai en retard. Pendant ce temps là J est accosté par un charmant jeune homme qui cette fois souhaite réaliser un sondage sur la consommation de vin. Il m'appelle pour me faire la présentation. Nous échangeons quelques mots tous ensemble. J et moi échangeons quelques mots en langage plus ou moins codé pour nous dire qu'il est comme nous!!! Enfin, J me reprend : il est gay comme moi, car J n'est pas gay mais homo. La ballade reprend, nous regardons filer notre enquêteur, et là nous confirmons bien notre doute à son sujet, car toute sa féminité ressort bien dans son patinage ... Nous prenons la direction du retour. Je laisse J et JE² lorsque nous passons à proximité de leurs appartements. Je continue la rando pour la quitter quelques Km plus loin. En effet, ce soir, je n'avais pas le courage de rentrer jusqu'à Bellecour puis de revenir sur mes pas, pour rentrer at home. Q me rappelle, nous en concluons qu'il est trop tard pour sortir danser/draguer/matter/s'amuser. Au revoir La Chapelle, ma prière sera pour une prochaine fois.

3 commentaires:

JaHoVil a dit…

Désolé de ne pas t'avoir vu de loin, pourtant je te cherchais.
Quant au petit jeune curieux de la vinasse, je me demande si ce n'était pas un prétexte. En tout cas, je l'ai trouvé vraiment trop maniéré pour qu'on puisse dire qu'il est "comme nous". Dans ce cas je dis "il en est".
J'aime bien ce récit parce qu'il parle, avec un œil neuf, de quelque chose que je connais.
Bises, J.

Calyste a dit…

Oui, plein de fraîcheur dans ce billet, et on sent ta passion. En plus, c'est très pédagogique: j'ai tout compris!
Bises, R.

S. a dit…

J, en effet tu as raison, de faire la différence entre "il est comme nous" et "il en est".

R, quand chausses tu tes rollers?

Bises