jeudi 6 novembre 2008

Pas grand chose, mais déjà beaucoup

Vive les embouteillages. Je suis forcé et contraint d'utiliser ma voiture pour me rendre sur mon lieu de travail. Le soir, je ne peux jamais rentrer d'une traite, je suis toujours oppressé aux milieux de voitures tout aussi pressées que moi de rentrer. Et surtout en ce moment, avec la "finition" des travaux de la nouvelle ligne T4, les voies routières se retrouvent rétrécies pour laisser places à des files entières de voitures. L'attente est longue, la nuit est déjà tombée, les gens klaxonnent. Ils sont pressés de rentrer embrasser leur conjoint(e), ou sont en retard pour récupérer leurs enfants, ou ... bref, tout le monde a une bonne raison pour passer devant l'autre, pour rechercher la file de voitures qui sera la plus rapide, ou pour rechercher la queue qui sera la moins longue (d'autres préfèrent les plus grandes, mais il en faut pour tous les goûts). Certains accéléreront fortement dés que la lumière verte du feu tricolore s'illuminera tout en laissant un nuage noir dans les airs pour laisser une trace noire sur la chaussée quelques mètres plus loin, au prochain feu. Il y a une semaine, je me suis fais klaxonné pour avoir laissé passer un bus devant moi. Ensuite, ce fameux chauffard se met à ma hauteur, ouvre sa vitre et me lance :"Imbécile, tu ne vois pas que le bus passe devant toi!!!" Tellement en colère, il monte sur le trottoir, lance des coups de klaxon à tout va, gesticules des grossièretés au conducteur de bus, puis double tranquillement toute la file entière de voitures.
Mais ce soir, fidèle aux embouteillages, je me retrouve complètement à la raie l'arrêt tout comme la file de voitures qui "roule" dans mon sens opposé. Je regarde les différents conducteurs, essaie de comprendre leurs occupations quand soudain j'aperçois une dame d'environ 50 ans. Elle regarde les environs, se passe le temps comme elle peut. A un moment, nos yeux se croisent et nous nous sourions tout naturellement. Je crois que c'est elle qui a souris la première, mais j'ai trouvé cela bien sympathique au beau milieu de ce capharnaüm. Un sourire, un doux regard, complice de je ne sais quoi. Il veut simplement dire, la journée est terminée, encore quelque minutes dans les bouchons, et nous serons bien tranquilles chacun chez soi. Un sourire pour décompresser. Un sourire pour le plaisir, un sourire qui ne coûte rien mais qui donne beaucoup.
Ce bref instant m'a donné un coup de "gayté". Madame, bonne soirée à vous et bonne route!!

3 commentaires:

JaHoVil a dit…

Tûuuuuut !
Elle a bien eu raison d'échanger un ou plusieurs sourires avec toi.
Tu sais pourquoi.
Et 50 ans, c'est un bel âge :)
Bises, J.

Calyste a dit…

Heureusement que tu n'as pas écrit "une vieille dame de cinquante ans"! Sinon tu risquais gros, de deux côtés à la fois, si j'ose dire.
Oui, le sourire, il n'y a que ça de vrai (et l'on en parle beaucoup ces jours-ci sur les blogs)!
Alors, je t'en souhaite encore plein d'autres les jours qui viennent.

Anonyme a dit…

un homme dans SA voiture à des réactions un peu étranges souvent, differentes en tout cas s'il été derrière un bureau !!